Change
Nous avons longuement écrit sur l’EUR/USD (weekly des 29 octobre et 12 novembre) pour souligner que le risque principal pour les
mois à venir est celui d’une forte baisse du dollar. Mais, nous avons insisté sur le fait qu’à 1.30 EUR/USD, le taux de change effectif de
l’euro réel est proche de sa moyenne de très long terme. Considérant que les calculs de parité de pouvoir d’achat aboutissent à un
cours proche de 1.20 EUR/USD et que le cours de lancement de l’euro est de 1.17 EUR/USD environ, nous en concluions que la « fair
value » de l’euro est proche de 1.20 EUR/USD. Nous constations également que le dollar « trade weighted » est proche du plus bas
historique, donc que le dollar est historiquement sous-évalué, et que 3 ans de baisse ininterrompue du dollar depuis le point bas de
l’euro (0.85 EUR/USD) n’avaient eu aucun impact positif sur la réduction des déficits, bien au contraire !
Notre objectif de cours de 1.20 EUR/USD a longtemps « tenu ». Mais depuis la réélection de G.W Bush, un fort mouvement spéculatif,
calé sur la certitude que des déficits US vont se creuser (fiscalité, budget militaire, privatisation de la Social Security) et que cette
situation va entraîner la chute du billet vert, a propulsé l’euro à la hausse. Dans la mesure où il n’est pas très éloigné de sa « fair
value », cette chute pourrait être violente. Mais c’est le scénario que nous excluons au profit de celui du « Global Rebalancing » qui
considère que l’épargne domestique peut prendre progressivement le relais des financements étrangers dans le financement des
déficits US. Les banques centrales asiatiques recycleraient leurs dollars dans des investissements directs à l’étranger au détriment des
obligations du Trésor US. Nous maintenons également que la révision du « peg » USD/yuan n’est pas à l’ordre du jour.